05/10/2015

David Barbosa / Erizos clip

Il n'est pas coutumier de lire ce type de propos en france sur la scène brésilienne (malheureusement)  mais selon moi elle a quelques riders vraiment inspirants; ils ont réussi à développer leur propre signature dans leurs tricks et leur glisse, je pense bien sûr à la légende Tamega mais aussi à Renan Faccini ou au grand Eder luciano qui est super complet et vraiment clean dans ses moves. La vidéo qui suit met en avant le tout jeune David Barbosa sur ses spots à Casa Sao Conrado pas loin de Rio. On le voit depuis l'an dernier sur certains contests de l'APB et il vient de gagner le Sintra pro en junior il y a deux semaines devant Matheus Bastos;  son style est marqué par sa technicité impressionnante sur les flips (backs et gainers)  c'était d'ailleurs assez flagrant aussi sur ses spins et trajectoires lors de ses séries au portugal, on aurait dit une inspiration proche du shortboard pro. Entre lui et T.Macdaniel, le futur du bodyboard est assuré, bref, un clip intéressant à regarder avec une musique vraiment bien cool :)              
 Backyard / youth


Annaëlle ITW 3/3 - Immanol Arrizabalaga

Et voici la troisième et dernière interview que j'ai réalisé pour l'Annaëlle Challenge et non des moindres, celle d'Immanol Arrizabalaga le boss de la société Napco Global et surtout le créateur de la  marque Pride.  Immanol est un visionnaire dans le bodyboard; il a découvert beaucoup de jeunes talents australiens comme Cade Sharp, Sam bennett ou Lewy finnegan plus récemment; Il a pas mal ridé à un très bon niveau aussi il y a quelques années et ne fait rien au hasard avec sa marque, il a une grande expérience du boog dans sa globalité. D'un naturel plutôt discret il laisse peu d'infos circuler à son sujet et je crois bien que c'est la première interview à laquelle il a accepté de répondre :)



Salut Imanol; merci de prendre du temps pour répondre a quelques questions car tu es plutôt discret en matière d’interview sur la scène bodyboard; 
Salut l’équipe du Annaëlle Challenge,
Un plaisir de répondre à votre interview !

Ou es-tu en ce moment même? Trouves tu du temps pour rider de temps en temps ou tu laisses cette partie aux riders avec lesquels tu travailles?
Je réponds à ces questions depuis nos nouveaux locaux à Anglet. On y a combiné notre siège social, le Pride Lab (notre bureau R&D) et notre nouveau projet, le Bodyboardcenter. Le Bodyboardcenter a été conçu comme un lieu de vie bodyboard, associant shop, centre de formation et test-center. Mettre en musique tout cela prend beaucoup de ressources, mais je trouve bien entendu le temps de m’adonner à ma passion première !


Pour ceux qui ne le sauraient pas, tu as créé  l’une des marques leader du bodyboard  mondial à savoir PRIDE, et tu as aussi développé la société Napco Global qui est le distributeur europe de NMD, VS, Pride entre autres. Comment vois-tu l’état du marché du bodyboard en europe depuis les 5 dernières années ?
Mon opinion est que le bodyboard reste un sport de niche, pratiquée par une communauté de gens passionnés.
On a peut-être la sensation de voir de plus en plus de surfeurs à l’eau quand les vagues sont moyennes. Mais quand les conditions sont là, le noyau dur de bodyboardeurs est présent, et ça, ça ne changera pas.
Peut-être qu’un jour le grand public prendra conscience que le bodyboard, au-delà d’une activité aquatique accessible, est un sport à part entière, mais ça va demander encore un peu de travail.


L’ ISS sort chez Pride à la fin de l’année et sera l’un des partenaires de l’Annaelle Challenge 2015; Tu es à l’origine du concept avec MEZ et son équipe, quel a été ton rôle dans ce projet? Il y a eu quelques galères avant d’arriver à tout finaliser? 
L’ISS est développé par une société tierce et indépendante de nos marques de bodyboards, un peu à la manière de FCS dans le monde du surf.
A noter que Nick ‘Mez’ Mesritz, a joué un grand rôle dans la viabilisation technique du projet. C’est cette étape qui a pris plusieurs années.
ISS est l’évolution majeure dans l’histoire du bodyboard. Imaginez avoir une planche et pouvoir l’utiliser dans tous types de vagues et toutes températures d’eau (de l’Islande au Mexique…). C’était absolument inimaginable auparavant.


Les nouvelles boards Pride 2015/2016 sortent très bientôt  en Europe, quelles sont les nouveautés cette année? Comment et sur quoi te bases tu pour décider  des combinaisons de couleurs et des shapes des planches sur une saison?
La grande nouveauté sur les boards Pride cette année est bien sûr l’ISS. Le système sera dispo sur tous les principaux modèles de la gamme. Pour la sélection des couleurs, on se base sur les goûts perso de nos team riders, puis on essaie d’en sortir une sélection cohérente. Les coloris des palmes Vulcan et des accessoires Pride sont aussi conçus pour pouvoir s’associer aux boards. Le style c’est quand même ce qu’il y a de plus important, non ?


Jeremy Arnoux collabore avec toi au sein de Napco Global, en combien de temps avez vous développé les nouvelles palmes Pride  Vulcan qui viennent d’être commercialisées? Peux tu nous décrire l’idée des différentes densités de caoutchouc sur une même palme? 
Oui, car Jeremy Arnoux, à coté de ses qualités de free-surfeur et de compétiteur, a tout de même un diplôme d’ingénieur en poche !
L’idée était de sortir de la tendance de la plupart des marques qui consistait à reprendre avec peu de modifications un des classiques du sport (sans le citer).
Le problème c’est que le classique en question a été conçu en 1939. Il était temps d’innover !
On a donc mis en place un process de R&D* afin d’apporter une vraie solution au bodyboardeur en termes de confort, de propulsion et de style.
Tout cela nous a pris en gros deux ans, et beaucoup d’investissements.
En ce qui concerne les trois densités de caoutchouc associées dans les Vulcan V2, c’est un des biais pour atteindre le meilleur fit et une transmission optimale de la force.


Nick Mezritz évoquait dans son interview que ses ateliers Broady en indo allaient travailler avec les machines AKU shaper dans le futur; c’est une première car cela fonctionne pour les surfboards jusqu’à présent. L’idée sera de dessiner des courbes, des rockers et des channels de façon encore plus précises sur les bodyboards?  
Effectivement, l’utilisation de machines AKU nous ouvre un océan de possibilités. Attendez-vous à voir des choses très surprenantes dans un futur proche :)


Tu penses déjà à des innovations pour les deux prochaines années? J’ai cru comprendre que vous travaillez depuis quelques temps sur des prototypes de planches sans plugs insérés
Trop tôt pour répondre publiquement à cette question :)


Pour un petit breton qui déballe sa pride ISS au pied du sapin dans 4 mois,  que lui conseilles-tu comme stringers sur la gamme future flex series en sachant que nos eaux varient de 9/10 degrés l’hiver à un timide 18 l’été (au max) ? 
Si le rider va rider en Bretagne exclusivement, il peut faire l’année entière avec deux stringers : un Soft et un Medium Flex. Plus l’eau devient froide, plus il tendra vers le stringer soft. Plus les vagues sont creuses et puissantes, plus il tendra vers un stringer Soft. A l’inverse, si les vagues sont plates, un peu de rigidité sera appréciée pour gagner en vitesse.
En outre, l’ISS permettra au rider d’utiliser des boards en PP en Bretagne, avec tous les avantages en termes de réactivité que cela comporte.


Peux-tu nous parler un peu de la prochaine vidéo du jeune  Lewy Finnegan, sous quel format va-t-elle sortir? 
La nouvelle video de Lewy Finnegan a été produite par Tom Jennings et filmée à la caméra Red. Le film fait un peu moins de 15 minutes et offre le meilleur de l’Australie, du petit wedge de 3 pieds aux bombes surréelles des dernières sessions à The Right. C’est du jamais vu et à mon sens probablement la meilleure video bodyboard de l’année.


Merci beaucoup Imanol !   Je te laisse libre pour la dernière 
Un grand merci à Gwen ( Directeur de compétition du AC) qui se donne à fond pour le bodyboard Breton et Français en général, ainsi qu’à toutes les personnes qui nous rendent fier de faire partie de la communauté bodyboard ! :)

(* recherche et développement )






04/10/2015

Annaëlle Challenge ITW 2/3 - PLC

Bon, inutile de présenter Pierre Louis Costes, résumons en disant qu'il est à 25 ans le plus talentueux bodyboarder sur la scène internationale;  il a fait de son style une école, il innove et réinvente son surf en permanence. Je lui ai posé quelques questions en vue de sa participation à l'Annaëlle Challenge qui on l'espère se déroulera peut être dans quelques jours et vu ses heats pendant le Sintra Pro, il est très en forme en ce moment :)  A noter sa réponse sur le core qu'il utilise en général et qui ne laisse plus de doute sur le fait que la plupart des riders du tour pro ne rident que des pains de mousse "stiff" et denses dans leurs boards  peu importe les conditions 


Salut Pierre, merci beaucoup de prendre du temps pour nous répondre, au moment j’où j’écris ces lignes tu viens de participer à l’ETB aux Açores;  j’ai cru comprendre que les conditions étaient peu évidentes? 
Effectivement, les vagues étaient catastrophiques, dommage car les Acores possèdent un grand potentiel, satisfait d’une finale mais honnêtement, c’est dégradant pour le bodyboard de surfer des conditions comme il y a eu.

Comme tu le sais L’Interchangeable Stringer System ISS sera l’un des sponsors de l’Annaëlle Challenge cette année;  quels étaient tes ressentis la première fois que tu as testé le concept? Tu as ridé ton modèle avec chaque stringers?
Alors, oui, j’ai d’ailleurs aux Acores utilisé cette l’ISS, j’ai utilisé le STIFF FLEX car l’eau était chaude et les vagues molles, du coup il me fallait une planche rigide. Pour l Annaëlle Challenge par exemple, j opterai soit entre le Medium flex soit le Soft flex. J’ai testé tous les stringers mais celui que j’utilise le plus est le plus rigide.

Les nouvelles plc Heartbreaker, Answer et ISS commercialisées chez Pride sortent en Europe très bientôt, tu as apporté des modifications sur le shape de ta board cette année? 
Mon template reste le même, certains riders comme Ben Player et moi-même avons gardé le même depuis quelques années, les gens désormais connaissent notre template et savent qu’il marche. Je suis satisfait dans mon ride de tous les jours avec mon modèle et je n’y vois pas d’intérêt de le changer (pour l’instant).


Tu as envoyé deux gainers flips avec une maîtrise parfaite lors de l’Arica Challenge en juillet dernier sur deux de tes séries, combien de temps cela t’as pris pour réaliser ce move avec cette précision?
Oui , après avoir perfectionné cette manœuvre , j’ai voulu la tenter en compétition, je n’ai pas vraiment réussi à en faire un bon pendant l’Arica Challenge, d’ailleurs je crois que les notes n’étaient pas très élevées, ce qui est ridicule car je ne dis pas que j’aurai du prendre 10 mais peut être plus que si j’avais fait un simple rollo… Mais bon, sur mon dernier trip free surf en Indo, j’ai réussi à en mettre des bons dans l’ouverture et la prochaine fois, j’essaierai de le faire dans les critères de jugement.


Lors de l’édition Annaëlle challenge 2014  j’ai cru comprendre que tu ridais dans tes séries une board avec 2 stringers en kinetic ou radial flex; tu préfères surfer un noyau plus dur même si l’eau est assez froide?  Cela t’arrives-t-il de changer de template  en fonction des conditions ou tu ne fais varier que le core de tes boards?
Non, je ne change pas de template mais seulement le core de mes boards, a vrai dire, après avoir utilisé un grand nombre de boards , je me suis rendu compte que ce que je recherchais vraiment, c’était la vitesse et donc , oui , pendant l Annaelle challenge , j’ai utilisé une board avec 2 stringers en radial flex. Certes, je n’ai pas le même contrôle qu’avec un stringer mais j’aime sentir la board aller vite et c’est pour cela que mes boards sont très rigides.


Combien de planches surfes-tu sur une année environ?
Entre 6 et 8.

Suis tu une préparation physique particulière comme le fait Amaury avant le début du tour pro où tu restes focus sur ton surf? 
Je ne suis pas une préparation physique particulière, j’essaie juste de travailler sur 2 points qui sont pour moi les plus importants dans le bodyboard, la souplesse et le cardio. J’essaie donc de courir le plus souvent possible et, je m’étire tous les jours mais en tout cas, pendant les périodes de compétition, je suis plus assidu.
Effectivement, surfer est le meilleur entrainement possible, dans toutes les conditions mais se sentir prêt physiquement est un grand avantage.


Bon allez dis-nous, tu collectionnes combien de planches chez toi depuis les 15 dernières années? 
Je garde les boards les plus importantes comme trophée, par exemple, j’ai toujours la board avec laquelle j’ai gagné le titre ou celle de ma victoire au Fronton. Les autres sont soit inutilisables, soient je les donne a des amis.


Je me souviens être contre toi  au premier tour d’une ETB à Lacanau vers 2002, il y avait un bon shorebreak et tu devais avoir 12 ans, tu m’ as parlé avant le début de ta série en me disant que tu appréhendais la taille des vagues;  8 mois plus tard tu surfais à pipeline à 6 pieds + (rires)  Tu te souviens d’un déclic particulier qui t’as fait te sentir à l’aise dans les conditions puissantes ou cela est venu naturellement? 
Je pense que inconsciemment, j’ai toujours peur des grosses vagues sauf que mon envie de les affronter est supérieure et ce depuis tout petit, bien sûr, maintenant j’ai plus d’expérience et me sens plus confiant mais je pense que mes saisons à Hawaii ont été le déclic.


A partir de quel moment dans ta vie as-tu envisagé de devenir professionnel dans le bodyboard?
A 18 ans, quand j’ai arrêté l’école définitivement et décidé d’accepter ma wildcard au Shark Island challenge plutôt que de passer les examens de fin d’année. Bien sûr, ce choix fut grâce au support de mes sponsors et de ma famille.

Ton meilleur et ton pire souvenir depuis que tu surfes? 
Le meilleur est difficile, il en a tellement, de même pour les pires. Gagner le titre mondial au Fronton dans des conditions de fou devant mes amis, ma femme et ma famille est inoubliable. Le pire est peut-être ma blessure à Tahiti ou je me suis cassé 2 cotes…

Merci beaucoup Pierre! Je te laisse t’exprimer librement pour la dernière :)
Je tiens à remercier encore une fois les organisateurs de l Annaëlle Challenge, je sais à quel point c’est difficile et je vous promets de tout faire pour venir cette année. Sinon merci à tous les bretons pour votre support et c’est avec plaisir que je partagerai une crêpe et une bineuse avec vous haha











Nick Gornall / Gorn Psycho

"Edited by Tyge Landa" ;  c'est la première chose que j'ai regardé avant de cliquer sur le dernier clip de l'australien Nick Gornall. En quelques années, ce rider est devenu l'une des références mondiale du ride new school   dans la lignée de Jono Bruce; peu ou presque pas de participation aux contests mais un style super travaillé,  explosif et beaucoup de talent. Comme d'autres riders australiens (Dallas Singer par exemple), il a choisi d'assurer son projet dans le bodyboard par ses parutions sur Riptide ou ses profiles dans les sorties vidéos comme Home Brew 2 récemment.  Quant à Tyge Landa on ne le présente plus comme son acolyte  Todd Barnes, ils subliment l'esthétisme du bodyboard sur la scène internationale :)   
Musique Patti Smith / Rock N Roll Nigger